Échanger votre maison, cela vous tente? Non, non, pas seulement pour vous payer de grandes vacances à petit prix, mais tout simplement à titre définitif. En Flandre, les professionnels de l’immobilier lancent un site internet pour les amateurs du genre.

Imaginez: vous en avez assez de votre appartement à Charleroi ou à Liège et vous êtes tentés par une maison sympa dans les Ardennes. Trouvez un propriétaire qui a la tentation inverse et l’affaire est dans le sac!

L’avantage financier est peu négligeable. En cas d’échange, les droits d’enregistrement sont réduits de moitié. Ils sont en effet calculés sur le bien le plus cher et répartis entre les deux propriétaires.

Un exemple pour y voir clair. Yannick est propriétaire d’un appartement d’une valeur de 300.000€. Il le vend à Pierre qui paie ce montant et s’acquitte de 37.500€ de droits d’enregistrement (12,5 % en Wallonie).

Pierre est, lui, propriétaire d’une villa ardennaise, d’une valeur de 400.000€. Il la vend à Yannick qui paie cette somme et s’acquittera de 50.000€ de droits d’enregistrement.

Si Pierre et Yannick s’entendent pour un échange, ils paieront les droits calculés sur la valeur du bien la plus élevée, soit, dans notre exemple, la villa de Pierre. Il y aura donc un total de 50.000€ de droits d’enregistrement à honorer… par les deux parties, soit 25.000€ chacune. Yannick économisera 25.000€ et Pierre 12.500€.

Et la différence de valeur? Simple! Dans notre exemple, Yannick paiera 100.000€ à Pierre, pour équilibrer l’échange.

En lançant leur site (www.immoruil.be) les professionnels flandriens de l’immobilier souhaitent faire la publicité de cette façon d’acquérir un bien.

Peut-on espérer quelque chose d’identique en Wallonie? “ L’idée n’est pas neuve, c’est même nous qui l’avons lancée il y a vingt ans ”, commente Eric Verlinden, l’administrateur-délégué du groupe Trevi. “ Il y a eu un intérêt immédiat, car tout le monde s’est rendu compte de l’avantage économique qu’il pouvait en tirer… Mais on a peut-être réussi deux opérations de la sorte! ”

Le hic, c’est la nécessité de trouver deux propriétaires intéressés au même moment par leurs biens respectifs et de les satisfaire de manière équilibrée.

Bron: La Capitale